Naser Oric, ex-commandant des troupes musulmanes de Srebrenica pendant la guerre intercommunautaire de 1992-95, a été extradé vers la Bosnie ce vendredi 26 juin, a annoncé l'Office fédéral suisse de la justice (OFJ) dans un communiqué.
Accompagné par une escorte policière suisse, Naser Oric est arrivé dans l'après-midi à Sarajevo, où il a été remis aux autorités sur place.
La Suisse avait autorisé jeudi l'extradition vers la Bosnie, et non vers la Serbie, de Naser Oric, 48 ans, recherché par les deux pays pour crimes de guerre.
Naser Oric avait été arrêté le 10 juin à Thonex, dans le canton de Genève, et avait été placé en détention.
Cette décision de la justice suisse a aussitôt été saluée par le membre musulman de la présidence collégiale (serbe, musulman, croate) de Bosnie, Bakir Izetbegovic.
"Je pense que cette décision est la seule correcte et juste", a déclaré M. Izetbegovic à la presse.
M. Oric s'étant opposé à son extradition au cours de son audition, l'OFJ a demandé au ministère de la justice serbe de lui remettre une demande formelle d'extradition: un document que les autorités suisses ont reçu le 22 juin.
Mais "dans l'intervalle", explique Berne, le ministère de la Justice de la Bosnie a également demandé l'extradition de M. Oric, pour pouvoir poursuivre une procédure pénale ouverte à son encontre pour crimes de guerre contre la population civile.
Auditionné le 25 juin, M. Oric a accepté d'être extradé vers la Bosnie.