Selon l'ADAD, en confirmant que le Rwanda allait poursuivre des crimes commis par le FPR (l'ancienne rébellion au pouvoir à Kigali), le procureur a confirmé que les anciens militaires et les politiques poursuivis devant le TPIR n'étaient pas responsables de tous les crimes commis au Rwanda en 1994 ce qu'il avait auparavant affirmé.
Pour cette organisation, qui regroupe une partie des avocats plaidant devant le TPIR, ce changement d'attitude est rendu nécessaire par les révélations faites par l'une des précédentes procureur du TPIR, Carla Del Ponte, et par un enquêteur de son service M. Michael Hourigan.
Interrogé par l'agence Hirondelle le président de l'ADAD, M. Peter Erlinder, a expliqué qu'en ne poursuivant pas les crimes commis par l'actuel gouvernement rwandais, le procureur a créé la « fausse impression qu'un seul coté était responsable de tous les crimes commis au Rwanda ». Pour Me Erlinder la reconnaissance de ces crimes par le bureau du procureur et le gouvernement rwandais signifie que le bureau du procureur et le TPIR ont l'obligation de révéler jusqu'où cette « couverture » est allée.
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