Ancien conseiller du secteur Nyakabanda dans la capitale rwandaise, Grégoire Nyirimanzi et ses co-accusés ont été reconnus coupables de « planification et organisation du génocide, incitation au génocide, exécution et supervision du génocide » dans leur quartier.
Lors des audiences antérieures, Nyirimanzi avait affirmé devant la juridiction gacaca de Nyakabanda que les ordres de massacrer les Tutsis dans son secteur émanaient du colonel Tharcisse Renzaho, alors préfet de Kigali. Renzaho, contre qui le procureur au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a requis la prison à vie, attend d'être fixé sur son sort.
Nyirimanzi avait par ailleurs reconnu avoir tenu des réunions d'incitation au génocide, mais tout en niant avoir tué de ses propres mains.
Inspirées de la tradition rwandaise, les gacacas (prononcer gatchatcha) sont chargées de juger la plupart des auteurs présumés du génocide de 1994 qui a fait, selon l'ONU, près de 800.000 tués, essentiellement au sein de l'ethnie tutsie.
Ces juridictions peuvent prononcer jusqu'à la réclusion criminelle à perpétuité, la peine la plus lourde au Rwanda, après l'abolition de la peine capitale en 2007.
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