Manuel Valls a rappelé samedi l'engagement du gouvernement à "combattre" ceux qui nient le génocide arménien, dont on commémore en 2015 le centenaire, lors d'un déplacement à Alfortville, commune du Val-de-Marne où vit une importante communauté d'origine arménienne.
"L'Arménie est une nation qui a souffert, qui a subi un génocide. La France a inscrit cette vérité dans la loi. Il faut l'inscrire dans la réalité de l'histoire et combattre ceux qui veulent nier ce génocide", a déclaré le Premier ministre, saluant également "la magnifique intégration des Arméniens de France".
Le chef du gouvernement inaugurait un groupe scolaire franco-arménien en compagnie de son homologue arménien Hovik Abrahamian, du président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, de plusieurs élus d'Ile-de-France et de représentants de l'Eglise apostolique arménienne.
M. Abrahamian a tenu à remercier la France d'avoir été "un des premiers pays à reconnaître le génocide arménien" et d'être toujours "à l'avant-garde de la lutte contre le négationnisme".
Une rencontre bilatérale s'est tenue entre les deux chefs de gouvernement vendredi à Matignon.
La France a été en janvier 2001 le premier grand pays européen à reconnaître le génocide arménien, qu'une vingtaine d'autres États reconnaissent également. Mais le Conseil constitutionnel a censuré en février 2012 une loi pénalisant sa négation, la jugeant contraire à la liberté d'expression.
Entre 1915 et 1917, les massacres et déportations d'Arméniens dans l'Empire ottoman ont fait plus de 1,5 million de morts, selon l'Arménie. Ankara refuse le terme de génocide et évoque une guerre civile, dans laquelle 300 à 500.000 Arméniens et autant de Turcs ont trouvé la mort.