Me Allison Turner, le conseil principal de Nshogoza, a indiqué à l'agence Hirondelle que sa requête avait été motivée par la rétractation du témoin « A10 » qui, devant la chambre, a nié ses déclarations antérieures.
Cité pour la défense de l'avocat rwandais, A10 s'est plutôt révélé « hostile », selon le propre terme de Me Turner.
Après le rejet de cette requête, il ne reste plus pour la chambre qu'à entendre l'accusé lui-même, attendu dans le box des témoins lundi prochain.
Les faits reprochés à Nshogoza se seraient déroulés à Kigali et à Gasabo (banlieue de Kigali) ainsi qu'à Arusha, entre le 1er mars 2004 et le 31 mai 2005.
Alors qu'il travaillait comme enquêteur pour le compte de la défense de l'ex-ministre de l'Enseignement supérieur, Jean de Dieu Kamuhanda, qui venait de perdre son procès en première instance, l'avocat rwandais aurait, selon l'accusation, suborné 5 témoins, pour obtenir d'eux des témoignages favorables à l'ancien membre du gouvernement pour la procédure en appel.
La chambre d'appel a confirmé la condamnation de Kamuhanda à la prison à perpétuité.
Me Nshogoza encourt une peine maximale de cinq ans de prison ou une amende de 10.000 dollars américains, voire les deux.
Son procès a débuté le 9 février dernier. Le procureur a terminé son accusation 10 jours plus tard après avoir fait comparaître 5 témoins.
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Agence Hirondelle