Le lieutenant, qui commandait un petit camp militaire du sud du Rwanda en 1994, comparaît depuis le 16 mars dernier.
William Ebge, qui conduit l'équipe de l'accusation dans ce procès, a indiqué mardi à l'Agence Hirondelle que 16 témoins à charge étaient déjà passés à la barre et qu'il espérait citer cette semaine les quatre restants.
Selon le magistrat camerounais, trois d'entre eux vont être entendus en vidéo-conférence à partir de mercredi.
Originaire de l'ancienne commune de Mugina, dans le centre du Rwanda, Hategekimana, qui clame son innocence, répond de crimes perpétrés dans la cité universitaire de Butare (sud) et ses environs en 1994.
Il fait partie des 5 accusés que le procureur du TPIR, Hassan Bubacar Jallow, a cherché en vain à renvoyer aux tribunaux rwandais.
Les juges du TPIR ont rejeté ces demandes de transferts au Rwanda, affirmant avoir des inquiétudes sur la sécurité des témoins.
Plusieurs pays en Occident se sont basés sur cette jurisprudence pour refuser d'extrader vers leur pays des Rwandais recherchés par Kigali pour leur rôle présumé dans le génocide.
Le Rwanda appelle ces pays à juger eux-mêmes ces suspects s'ils ne peuvent les renvoyer au tribunaux rwandais.
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Agence Hirondelle