« Ntahobali devrait être acquitté de tous les crimes portés contre lui », a demandé, au terme de ses plaidoiries, Me Normand Marquis.
Inculpé de génocide et de crimes contre l'humanité, l'accusé, 39 ans, est notamment accusé d'avoir commis des meurtres et des viols à Butare (sud) en 1994 sur ordre de sa mère Pauline Nyiramasuhuko, ex-ministre de la Famille et de la promotion féminine, également jugée dans cette affaire.
Me Marquis a affirmé que les témoins cités par le procureur à l'appui de ces allégations s'étaient contredits entre eux.
L'avocat canadien a ajouté que plusieurs de ces accusateurs n'étaient même pas parvenus, lors de leur comparution, à reconnaître Ntahobali dans le prétoire.
Les plaidoiries de Me Marquis ont suivi celles de l'ex-ministre dont les avocats avaient également demandé l'acquittement mercredi.
Seule femme détenue par le TPIR, Nyiramasuhuko, 63 ans, est, par ailleurs, la première femme inculpée de génocide et d'incitation au viol par un tribunal international
Ce procès implique également les anciens préfets de Butare (sud), Alphonse Nteziryayo et Sylvain Nsabimana ainsi que les anciens maires Joseph Kanyabashi et Elie Ndayambaje.
Mardi, le substitut du procureur, la Tanzanienne Holo Makwaia, a requis la prison à vie, peine maximale au TPIR, contre chacun des six accusés, affirmant qu'ils avaient « l'intention de détruire en tout ou en partie le groupe ethnique tutsie » dans la préfecture de Butare.
Selon le calendrier, les plaidoiries des accusés doivent se poursuivre jusqu'au 30 avril.
Ouvert en juin 2001, ce procès est le plus long du TPIR et de toute la justice pénale internationale.
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