« Nous avons terminé la présentation de nos moyens de preuve hier (lundi) au terme de l'audition du vingtième témoin (à charge) qui a déposé en vidéo-conférence depuis Kigali », a indiqué mardi à l'agence Hirondelle, le Camerounais William Egbe, qui conduit l'équipe de l'accusation dans cette affaire.
Les débats sont ajournés jusqu'au 22 juin prochain, date de l'ouverture de la défense, a-t-il ajouté.
Le lieutenant, qui commandait un petit camp militaire du sud du Rwanda en 1994, est en procès depuis le 16 mars dernier.
Originaire de l'ancienne commune de Mugina, dans le centre du Rwanda, Hategekimana, qui clame son innocence, répond de crimes perpétrés dans la cité universitaire de Butare (sud) et ses environs en 1994.
Il fait partie des 5 accusés que le procureur du TPIR, Hassan Bubacar Jallow, a cherché en vain à renvoyer aux tribunaux rwandais. Les juges du TPIR ont rejeté ces demandes de transferts au Rwanda, affirmant avoir des inquiétudes sur la sécurité des témoins.
Plusieurs pays en Occident se sont basés sur cette jurisprudence pour refuser d'extrader vers leur pays des Rwandais recherchés par Kigali pour leur rôle présumé dans le génocide. Les autorités rwandaises appellent ces pays à juger eux-mêmes ces suspects s'ils ne peuvent les renvoyer aux tribunaux rwandais.
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