La décision finale sera néanmoins prise par le ministère de la justice, en vertu de la loi suédoise sur les expulsions, a précisé cette agence de presse française citant la magistrate en charge du dossier à la Cour Suprême, Tyri Öhman.
Rien dans le droit suédois ni européen ne s'oppose à l'extradition du génocidaire présumé, selon le jugement de la plus haute juridiction suédoise.
Ahorugeze, 53 ans, est suspecté d'avoir été un chef de la milice hutu Interahamwe et d'être impliqué dans 28 meurtres de Tutsis commis le 7 avril 1994, des faits que dément cet ancien responsable rwandais.
Réfugié d'abord au Danemark, où des poursuites contre lui n'avaient pas abouti, Sylvère Ahorugeze avait été arrêté en Suède en juillet 2008 après avoir été reconnu à l'ambassade du Rwanda, et Kigali avait réclamé son extradition en août.
Selon le quotidien rwandais, le New Times, le porte-parole du parquet général à Kigali, Augustin Nkusi, a qualifié la décision de «développement positif qui devrait servir d'exemple à d'autres pays abritant encore des fugitifs ».
« Ce que la justice suédoise vient de faire est louable et nous suivrons de près tout nouveau développement dans l'affaire », a ajouté Nkusi cité par le journal.
ER/GF
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