La chambre présidée par le juge norvégien Erik Mose l'a reconnu coupable de génocide, assassinats et viols.
Ces deux derniers chefs ont été retenus contre lui à la fois comme crimes contre l'humanité et crimes de guerre.
Renzaho, 65 ans, a été condamné notamment pour le massacre de plus d'une centaine de Tutsis tués par des miliciens Interahamwe le 17 juin 1994 à l'église de la paroisse Sainte Famille au centre de la capitale.
Selon le jugement, il a joué « un rôle important dans le lancement et la fin de l'opération ».
Les trois juges de la chambre ont également conclu qu'il avait fait des observations encourageant la perpétration de viols sur des femmes et des filles tutsies dans sa préfecture.
Il n'a pas été reconnu coupable d'avoir, en personne, commis des meurtres ou des viols.
Son avocat français, François Cantier, a immédiatement annoncé qu'il allait faire appel.
La veille de ce jugement, la chambre qui juge le lieutenant Ildephonse Hategekimana avait annoncé la suspension du procès jusqu'au 23 septembre prochain.
Ancien commandant du camp militaire de Ngoma (sud du Rwanda), le lieutenant qui présente sa défense depuis le 22 juin, est accusé de crimes perpétrés dans la cité universitaire de Butare (sud) et ses environs en 1994.
Selon une décision consultée cette semaine sur le site internet du tribunal, l'ex-ministre du Plan, Augustin Ngirabatware, s'est séparé de son avocat américain, David Thomas, alors que le début du procès est fixé au 03 août prochain. Le professeur Thomas est remplacé par le Britannique Peter Herbert.
Ngirabatware, qui est notamment accusé d'avoir détourné des fonds publics au profit des miliciens Interahamwe, est gendre de l'argentier présumé du génocide, le richissime homme d'affaires Félicien Kabuga toujours ne fuite.
Aucune audience n'est prévue la semaine prochaine, certains juges et une partie du personnel étant déjà partis en vacances.
Les procès ne devraient pas reprendre avant le 03 août.
ER/GF
© Agence Hirondelle