Ce femmes, qui comparaissaient devant le tribunal gacaca de Kagano, dans le district de Nyamasheke, ont écopé de peines allant de 19 à 30 ans de réclusion, a indiqué à l'agence Hirondelle un membre d'une association rwandaise de défense des droits de l'homme.
Elles ont été reconnues coupables d'avoir lapidé à mort plusieurs Tutsis qui avaient cherché refuge à l'église paroissiale de Kagano, a ajouté la source jointe au téléphone à Nyamasheke.
Selon le quotidien rwandais, le News Times, le tribunal a conclu qu'elles avaient également brûlé des maisons de Tutsis et pillé leurs biens.
Après le verdict, elles ont été emmenées à la prison centrale de Cyangugu, dans le même district, ajoute le journal.
Le 12 août, une autre femme, Elisa Mukanyangezi, 70 ans, avait été condamnée à la prison à perpétuité par un tribunal gacaca du district de Huye (sud) après avoir été reconnue coupable de participation au génocide de 1994.
Inspirées des anciennes assemblées lors desquelles les sages du village, assis sur le gazon (gacaca, en langue rwandaise), réglaient les différends, les juridictions gacacas sont chargées de juger les auteurs présumés du génocide de 1994, à l'exception des « planificateurs » au niveau national.
Elles ne sont pas animées par des magistrats professionnels mais par « des personnes intègres » élues parmi la communauté.
Perpétré par des extrémistes hutus, le génocide de 1994 a fait, selon l'ONU, près de 800.000 tués, essentiellement d'ethnie tutsie
ER/GF
© Agence Hirondelle