Le docteur Jeanne-Marie Nduwamariya travaillait à l'hôpital de Kabutare, non loin du centre universitaire hospitalier de Butare (sud).
Le tribunal gacaca de Tumba, dans la Province du Sud, a conclu qu'elle avait demandé à des assaillants d'aller tuer une femme tutsie prénommée Chantal. Cependant, lorsque les attaquants sont arrivés à l'endroit où elle se cachait, cette dernière avait fui.
Le mari de Jeanne-Marie Nduwamariya, lui-même médecin, avait également été condamné par contumace par la même juridiction. Le couple a fui le Rwanda après le génocide.
Inspirés des anciennes assemblées lors desquelles les sages du village réglaient les différends, assis sur le gazon (gacaca, en langue rwandaise), les tribunaux gacacas sont chargés de juger les auteurs présumés du génocide de 1994, à l'exception des « planificateurs au niveau national ».
Ils peuvent prononcer la réclusion criminelle à perpétuité, la peine la plus lourde au Rwanda.
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