Pendant le génocide, le docteur Jeanne Marie Nduwamariya travaillait à l'hôpital de Kabutare, dans la ville de Butare (sud).
Le 15 octobre, elle avait été condamnée par le tribunal gacaca de Tumba (ville de Butare) pour tentative du meurtre, en 1994, d'une femme tutsie prénommée Chantal.
Les plaignants avaient fait appel, estimant que les premiers juges avaient erré, en l'acquittant de crimes plus graves, notamment « planification et organisation du génocide, incitation au génocide».
Le deuxième jury a suivi ce raisonnement et prononcé, subséquemment, la peine maximale.
Comme en première instance, le docteur Nduwamariya, qui a quitté le Rwanda après le génocide, était jugée par contumace.
Plusieurs autres médecins qui travaillaient à Butare en 1994, dont Séraphin Bararengana, frère de l'ex-président Juvénal Habyarimana, ont été condamnés par contumace par la justice gacaca.
Inspirés des anciennes assemblées lors desquelles les sages du village réglaient les différends, assis sur le gazon (gacaca, en langue rwandaise), les tribunaux gacacas sont chargés de juger les auteurs présumés du génocide de 1994, à l'exception des « planificateurs au niveau national ».
Ils peuvent prononcer la réclusion criminelle à perpétuité.
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