Le témoin a juré qu’aucune autorité militaire, y compris l’accusé, n’était venue leur demander pourquoi ils ne tuaient pas les Tutsis. Il a aussi nié que la moindre distribution d’armes ait été faite au niveau de ces barrages, ce qu’avaient pourtant affirmé certains témoins à charge.
Durant le génocide de 1994, le colonel Muvunyi commandait l’Ecole des sous officiers (ESO) de Butare. Il est accusé d’avoir ordonné l’enlèvement et la mise à mort de Tutsis par ses soldats. Il répond également de viols commis par ses hommes. Il plaide non coupable.
Déclenché à la suite de l’attentat contre le président Juvénal Habyarimana survenu dans la nuit du 6 avril 1994, le génocide rwandais a fait, selon Kigali, près d’un million de morts, essentiellement de la minorité tutsie. La région de Butare a payé le plus lourd tribut des massacres, puisque plus de 20% de l’ensemble des victimes y ont été recensées.
Le procès Muvunyi a débuté le 28 février 2005. Il est présidé par le juge sri lankais Joseph Asoka de Silva, assisté de l’Italienne Flavia Lattanzi, et de la Camerounaise Florence Rita Arrey.
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