L’officier rwandais est poursuivi pour génocide et crimes contre l’humanité portant sur des massacres de Tutsis à Butare entre avril et juillet 1994. Il répond également de viols commis par ses subordonnés et plaide non coupable.
La femme témoin a déclaré qu’elle avait été violée à deux reprises par un soldat, dans un bois non loin de l’ESO.
«Il a introduit son sexe dans le mien et il m’a violée», a allégué QY. «Je saignais abondamment et mes sous vêtements étaient complètement trempés», a-t-elle ajouté. A la fin de l’acte, le soldat se serait écrié en kinyarwanda : «Eh bien nous avons mélangé notre sang, je ne vais pas te tuer».
Le témoin a rapporté qu’elle avait par la suite été violée par trois soldats dans un bar situé à proximité du bureau de la province. «L’un est monté sur moi, les autres ont écarté les jambes. Ils montaient sur moi à tour de rôle», a affirmé Mme QY.
La victime, qui avait dix sept ans au moment des faits, aurait à nouveau été violée par un autre soldat dans la cour arrière du bureau de la province à deux semaines d’intervalle, selon sa déposition. «Il m’a collée contre le mur et il m’a violée», a-t-elle dit. Le témoin n’a pas précisé les dates auxquelles ces crimes avaient été commis.
Mme QY a par ailleurs accusé des soldats d’avoir lancé une attaque contre des Tutsis qui avaient trouvé refuge dans les locaux d’une école primaire. Les assaillants auraient incendié l’école après l’avoir aspergée d’essence. Elle a enfin déclaré avoir été violée par un homme habillé en civil.
En 2003, QY avait témoigné à charge dans le procès de six personnalités poursuivies pour des crimes de génocide commis à Butare en 1994 qui se poursuit devant le TPIR.
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