« Il n'a pas agi et ne pouvait agir en tant que meneur pendant les massacres en 1994 », a déclaré Me David Jacobs.
Kanyarukiga, qui plaide non coupable, est poursuivi pour entente en vue de commettre le génocide, génocide et extermination
Le procureur soutient, entre autres allégations, qu'il a encouragé la démolition de l'église catholique de Nyange, dans la commune Kivumu (ouest), dans laquelle plus de 1.500 Tutsis périrent lorsque l'édifice religieux fut rasé par un bulldozer en avril 1994.
« Vous avez entendu des histoires concoctées présentant Kanyarukiga comme un dirigeant à Nyange, comme une autorité à Nyange, qui a ordonné aux gens de commettre des crimes odieux. Nous allons détruire la preuve de l'accusation pour que vous acquittiez cet homme de bien », a poursuivi l'avocat canadien.
Il a souligné que son client ne faisait pas partie de l'administration communale et qu'il n'avait participé à aucune réunion convoquée par les autorités de Kivumu.
Me Jacobs, qui présentera son premier témoin mardi, a affirmé que son client résidait généralement à Kigali même s'il avait des activités commerciales à Nyange.
Le procureur a clos son accusation le 17 septembre 2009 après avoir fait défiler 11 témoins à charge. Nombre d'entre eux ont affirmé que Kanyarukiga et d'autres dignitaires de Nyange, comme l'abbé Athanase Seromba, avaient incité à la destruction de l'église où ces Tutsis avaient espéré avoir la vie sauve.
Le prêtre a déjà été condamné à la prison à vie pour le massacre de Nyange.
Kanyarukiga a été arrêté en Afrique du Sud le 16 juillet 2004 et transféré 3 jours après au centre de détention du TPIR à Arusha, en Tanzanie.
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