Me Courcelle-Labrousse est l'avocat principal de l'ex-ministre de la Jeunesse, Callixte Nzabonimana, accusé de crimes de génocide et de crimes contre l'humanité.
« Pendant la pause, le conseil principal de la défense a tenu plusieurs propos qui peuvent être considérés comme un abus de langage à connotation raciale », a déclaré la présidente ougandaise de la chambre, Salomy Balungi Bossa, à la reprise des débats au milieu de l'après-midi.
Selon elle, l'avocat français a traité la formation des trois juges de « chambre de Mongoliens» et qualifié le tribunal de « république bananière ». Pour elle, il s'agit d'une « insulte » à la chambre et au tribunal dans son ensemble.
Invité à s'en expliquer, Me Courcelle-Labrousse a déclaré qu'il n'avait « pas connaissance d'avoir tenu des propos pareils ». Quoi qu'il en soit, selon l'avocat, ce qui se passe à l'extérieur de la salle d'audience « est en dehors de la compétence de la chambre et du tribunal ».
« La chambre va se saisir activement de la question et délibérera conformément à l'éthique », a indiqué la juge Bossa avant de passer à l'audition d'un témoin.
Outre la présidente qui est de nationalité ougandaise, la chambre comprend le Russe Bakhtiyar Tuzmukhamedov et le Malgache Mparany Rajohnson
ER/GF
© Agence Hirondelle