Interrogé par son avocat principal américain, Peter Robinson, l'ancien dirigeant a affirmé n'avoir jamais pensé à l'extermination des Tutsis.
Il a par ailleurs réfuté les allégations selon lesquelles il aurait ordonné des massacres d'hommes tutsis ou des viols de leurs femmes et filles.
Nzirorera poursuivra son témoignage mardi.
Selon les prévisions de la chambre, c'est l'ex-directeur de cabinet au ministère de la Défense, le colonel Théoneste Bagosora, condamné à la prison à vie en décembre 2010, qui devait déposer mardi.
Mais, comme la semaine dernière, le colonel Bagosora qui attend son procès en appel, a déclaré qu'il ne pouvait prendre le risque de témoigner en l'absence de son avocat français, Raphaël Constant.
La chambre menaçant de sanctions son défenseur, le colonel a expliqué que son avocat avait un programme chargé. Les juges ont ordonné que Me Constant se présente le 21 juin pour l'audition de son client.
Bagosora, qui est le plus célèbre des détenus du TPIR, a été reconnu coupable de crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre.
Il a été, en revanche, acquitté du chef d'entente en vue de commettre le génocide alors que le procureur l'avait présenté comme « le cerveau » du génocide.
Nizorera est jugé avec Mathieu Ngirumpatse et Edouard Karemera, respectivement ancien président et ancien vice-président du MRND. Inculpés de crimes de génocide et de crimes contre l'humanité, les trois hommes clament leur innocence.
Poursuivis principalement pour des crimes commis par des membres de leur parti, surtout les jeunes, les accusés nient l'existence de liens de subordination entre eux et les auteurs des ces crimes, fussent-ils membres du MRND.
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