« La peine la plus appropriée dans cette affaire est la peine maximale, c'est-à-dire, l'emprisonnement pour le reste de sa vie », a déclaré la Tanzanienne Holo Makwaia.
Accusé d'entente en vue de commettre le génocide, génocide et extermination, Kanyarukiga qui clame son innocence, répond notamment du massacres de près de 2.000 Tutsis qui avaient cherché refuge à l'église de Nyange, dans l'ouest du pays, en avril 1994.
Selon Mme Makwaia, ces Tutsis ont été tués le 16 avril 1994 « de la façon la plus brutale, la plus barbare, à l'intérieur de la Maison de Dieu ». L'édifice religieux a été détruit par un bulldozer ce jour-là, ensevelissant les Tutsis qui y'étaient réfugiés.
Selon l'accusation, l'ordre de raser l'église a été donné par Gaspard Kanyarukiga et d'autres notables de l'endroit parmi lesquels l'abbé Athanase Seromba, déjà condamné à la prison à vie pour cette hécatombe.
Pour sa part, l'avocat principal de la défense, David Jacobs, a demandé l'acquittement de son client, en affirmant que Kanyarrukiga ne se trouvait pas à Nyange le 16 avril 1994.
Le défenseur canadien a déclaré que l'accusé était certes « un homme respecté parce que respectable » mais qu'il n'avait pas d'autorité sur qui que ce soit à Nyange.
« Monsieur Kanyarukiga ne ressemble en rien à l'homme que vous a décrit le procureur. Il ne nourrissait pas de sentiment ant-tutsi », a soutenu Me Jacobs, soulignant que son client avait une épouse tutsie qu'il chérissait et respectait.
La date du jugement sera annoncée ultérieurement.
L'accusé a été arrêté en Afrique du Sud le 16 juillet 2004, et transféré 3 jours après au centre de détention du TPIR à Arusha, en Tanzanie.
Le procès a débuté le 31 août 2009.
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