Condamné à 32 ans de prison, Barayagwiza est décédé le 25 avril dernier au Centre hospitalier départemental de l'Ouémé, à Porto-Novo.
« Son corps a été inhumé mercredi après-midi à Sannois, dans le Val-d'Oise, en région parisienne », a indiqué à l'agence Hirondelle un membre de sa famille qui a requis l'anonymat.
Interrogé, le porte-parole du TPIR, Roland Amoussouga, a précisé : « Le 18 mai, les autorités béninoises ont remis la dépouille aux représentants de la famille qui ont assuré le transfert du corps en France le 20 mai », a indiqué M.Amoussouga.
Il a ajouté que le TPIR n'avait pris en charge que le transport de la dépouille par voie aérienne et celui des effets personnels du décédé par voie de fret maritime.
Les formalités administratives et consulaires relatives au transfert et à l'inhumation du corps en France ont été effectuées par la famille qui a également supporté les frais funéraires, a ajouté le porte-parole du tribunal.
Le 28 novembre 2007, la chambre d'appel du TPIR avait confirmé la culpabilité de Jean- Bosco Barayagwiza pour des faits qualifiés de génocide et de crimes contre l'humanité et l'avait condamné à 32 ans de prison.
Depuis le 27 juin 2009, il était détenu au Bénin en vertu d'un accord entre ce pays et les Nations Unies qui ont créé le TPIR.
Né en 1950 dans la commune de Mutura, préfecture de Gisenyi (nord du Rwanda), Barayagwiza, juriste de formation, fut l'un des fondateurs de la Coalition pour la Défense de la République (CDR), un parti radical hutu créé en 1992.
ll fut aussi l'un des principaux animateurs du "Comité d'initiative" qui pilota la création de la Radio Télévision libre des Mille collines (RTLM) connue pour ses appels aux massacres de Tutsis en 1994. Il a également été directeur chargé des questions politiques au ministère des Affaires étrangères du Rwanda.
ER/GF
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