« Je suis médecin, je ne suis pas un assassin » a déclaré dans le box le docteur Rwamucyo, dont les propos ont été rapportés par l'AFP.
Le médecin rwandais est par ailleurs visé par une information judiciaire ouverte à Paris le 5 février 2008 pour génocide, crimes contre l'humanité et complicités après une plainte du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR).
Ses trois avocats se sont relayés devant la cour pour demander aux juges de rendre un avis défavorable à cette demande d'extradition.
« Le 28 mai 2008, le TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda, NDLR) a estimé que la justice rwandaise n'est pas indépendante et présente des risques de pression sur les juges et les témoins », a souligné l'un d'eux, Me Jean Flamme.
Ancien médecin à l'hôpital de Maubeuge (Nord), M. Rwamucyo, né en 1959, est notamment accusé par Kigali d'avoir participé à des réunions de responsables génocidaires à Butare (sud du Rwanda) en 1994, dont l'une sous l'égide du Premier ministre de l'époque, Jean Kambanda, condamné à la perpétuité par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).
La justice française a récemment rejeté trois demandes d'extradition vers le Rwanda, arguant d'un manque de garanties accordées à la défense devant la justice rwandaise.
ER/GF
© Agence Hirondelle