Me Robinson avait, en juin, refusé d'interroger un témoin, en guise de protestation contre l'arrestation au Rwanda, de son confrère et concitoyen, Peter Erlinder, poursuivi pour négation du génocide des Tutsis de 1994.
Indignée, la chambre avait annoncé l'ouverture d'une procédure pour outrage à la cour.
L'avocat était allé plus loin en demandant à l'administration du tribunal de rompre son contrat, estimant qu'il risquait lui aussi d'être inculpé par le Parquet général du Rwanda.
En annonçant l'ouverture des poursuites contre Me Robinson, la chambre lui avait demandé de présenter sa défense dans un document écrit.
Après examen de « l'affidavit » de Me Robinson, « la chambre estime qu'il n'y a pas (de la part de l'avocat) de conduite visant à obstruer le cours de la justice ; l'affaire est close », a annoncé mercredi à l'audience, le juge président de la chambre, Dennis Byron.
Le professeur Erlinder a été libéré le mois dernier pour des raisons de santé, selon la justice rwandaise qui affirme maintenir les poursuites.
Lors d'une conférence de presse mercredi au TPIR, le Procureur général du Rwanda, Martin Ngoga, a réitéré qu'Erlinder n'était pas poursuivi pour son activité au TPIR.
M.Ngoga a assuré les avocats de la défense au TPIR que les portes du Rwanda leur restaient ouvertes et que leur immunité serait toujours garantie, lors de leurs missions, dans le cadre de leur contrat avec le tribunal international.
Interrogé par l'agence Hirondelle, Me Robinson s'est dit « soulagé ».
Quelques heures plus tard, il apprenait cependant le décès de son client, l'ex-secrétaire du MRND, Joseph Nzirorera.
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