Marc Trévidic et Nathalie Poux doivent arriver au Rwanda le 11 septembre et y rester une semaine avec cinq experts en géométrie, balistique, explosifs et incendie qui devront tenter de déterminer les modalités de l'attentat, a rapporté l'AFP.
Le Falcon 50 qui transportait le président rwandais et son homologue burundais Cyprien Ntaryamira a été abattu alors qu'il s'apprêtait à atterrir à l'aéroport international de Kigali. Cet attentat est considéré comme le signal déclencheur du génocide qui a fait selon l'ONU plus de 800.000 morts, essentiellement d'ethnie tutsie.
Les deux magistrats seront également accompagnés de policiers français et d'avocats représentant les familles des victimes, parties civiles dans l'enquête.
Ce dossier a pu être ouvert par la justice française car l'équipage de l'avion était français.
Léon-Lef Forster et Bernard Maingain, avocats de plusieurs Rwandais visés par un mandat d'arrêt international délivré par la justice française, doivent également se rendre sur place.
L'origine des tirs est au coeur de l'enquête sur les responsabilités dans cet attentat.
Une commission d'enquête mise en place par le gouvernement rwandais a imputé la responsabilité de l'attentat aux extrémistes du régime Habyarimana, dont certains sont détenus par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).
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