Désignée par le nom de code FAE lors de son témoignage au TPIR en mars 2004, cette dame est également prête à témoigner contre le médecin Eugène Rwamucyo, que la justice française a refusé la semaine dernière d'extrader vers le Rwanda, selon une décision du TPIR publiée jeudi sur son site internet.
Selon cette décision, c'est le bureau du procureur au TPIR qui avait demandé la levée des "mesures de protection" dont bénéficiait le témoin après que celle-ci eut fait part, par écrit, de sa décision de témoigner sous sa vraie identité et à visage découvert, dans le cadre des enquêtes françaises.
Deux juges françaises enquêtant sur l'implication présumée dans le génocide de 1994 de Rwandais réfugiés en France avaient rencontré le 16 octobre 2009 le procureur en chef du TPIR, Hassan Bubacar Jallow.
Fabienne Pous et Michèle Ganascia étaient venues "demander l'aide du tribunal dans le traitement d'environ 10 dossiers impliquant des Rwandais soupçonnés de génocide", selon la lettre d'information du TPIR.
Selon une source bien informée au tribunal, les deux juges d'instruction françaises recherchaient des éléments de preuve auprès de M. Jallow dont les services ont eu à mener des enquêtes notamment sur Agathe Kanziga, la veuve de l'ex-président Habyarimana.
L'assassinat, le 6 avril 1994, de ce chef d'Etat hutu, avait servi de détonateur au génocide dans lequel furent tuées près de 800.000 personnes selon l'ONU, essentiellement d'ethnie tutsi.
ER/GF
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