11.03.11 - SYNTHESE HEBDO - LA HAYE CLOT LE PROCES TAYLOR, ARUSHA ANNONCE UN JUGEMENT HISTORIQUE

Arusha, 11 mars 2011 (FH) - A La Haye, le Tribunal spécial sur la Sierra-Leone (TSSL) a clos cette semaine le procès de l'ex-président libérien Charles Taylor tandis qu'à Arusha, le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a fixé au 17 mai son verdict dans le procès de quatre officiers, dont deux généraux.

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Les avocats de Charles Taylor ont prononcé leurs plaidoiries finales mercredi et jeudi. L'ancien président est poursuivi pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis entre 1996 et 2002 en Sierra Leone. Selon le procureur, il a soutenu et armé les rebelles sierra-léonais du Front révolutionnaire uni (RUF) en échange de diamants. Mais pour Me Courtenay Griffiths, ce procès est le symbole « du néo colonialisme du XXIème siècle». L'avocat affirme que les poursuites ont été orchestrées par Washington et Londres pour écarter Taylor de la scène politique ouest-africaine et s'emparer des ressources pétrolifères du pays.

Toujours à La Haye, les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont confirmé lundi les charges de crimes de guerre à l'encontre de deux chefs rebelles du Darfour et ordonné le renvoi du procès devant une chambre de première instance. Abdallah Banda et Saleh Jerbo sont désormais accusés de crimes de guerre commis lors de l'attaque d'une base militaire de la Mission de l'Union africaine au Soudan, le 29 septembre 2007.

Dans le dossier kényan, la CPI a délivré mardi des citations à comparaître à l'encontre de six hauts responsables sommés de se présenter devant la Cour le 7 avril pour une première comparution.  Parmi les six, figure Uhuru Kenyatta, actuel vice-premier ministre et ministre des Finances.

A Arusha, en Tanzanie, le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a annoncé mardi qu'il rendrait son jugement le 17 mai dans le procès « Militaires II » impliquant quatre officiers des ex- Forces armées rwandaises (FAR), parmi lesquels les anciens chefs d'Etat-major de l'armée et de la gendarmerie, les généraux Augustin Bizimungu et Augustin Ndindiliyimana. Une affaire très complexe qui avait débuté sur le fond en septembre 2004.

Enfin, toujours au TPIR, le procès de l'ex-ministre de la Jeunesse, Callixte Nzabonimana, a été suspendu mercredi pour reprendre le 21 mars. La défense aura, à compter de cette date, cinq jours pour citer ces deux ou trois derniers témoins.

ER/GF

© Agence Hirondelle