Plusieurs projets initiés grâce à ce fond existent déjà dans le nord de l'Ouganda et en République démocratique du Congo. Avec la contribution britannique, le Fonds a récolté, depuis sa création en 2002, plus de 6.300.000 euros. Le budget est constitué de donations volontaires. Les condamnés peuvent aussi être tenus de dédommager leurs victimes, mais à ce jour, la Cour n'a rendu aucun jugement.
Pour l'ambassadeur britannique, Paul Arkwright, le Fonds « est un instrument international sans précédent de la justice réparatrice et a déjà un impact positif, en aidant les victimes et les communautés affectées à retrouver leur dignité ».
L'ambassadeur britannique a cependant rappelé que « la situation économique à laquelle font face les Etats parties reste très difficile », et que « le Royaume uni a appelé la Cour » lors des débats sur le vote du budget, « à prendre des décisions difficiles en réponse à la crise économique globale ».
Pour l'exercice 2011, les Etats parties avaient refusé toute augmentation significative du budget, qui s'élève aujourd'hui à près de 104 millions d'euros. « Nous reconnaissons que les Etats ont aussi la responsabilité d'assurer que la Cour a les ressources suffisantes pour conduire ses objectifs, a tempéré l'ambassadeur britannique. C'est pourquoi le Royaume Uni a fait une donation de 200 000 pounds [près de 230 000 euros] pour soutenir la relocalisation des témoins dans l'enquête sur le Kenya ».
Avec l'ouverture d'une enquête en Libye le 4 mars 2011, suite à la demande du Conseil de sécurité des Nations unies, la Cour pourrait aussi utiliser le fonds réservé aux imprévus, qui s'élève à 2 millions d'euros. Dans la résolution 1970 saisissant la Cour, New York a clairement signifié que le financement de l'affaire libyenne revenait aux Etats parties et aux états volontaires.
SM/GF
© Agence Hirondelle