Jeudi, ce sont le parlementaire William Ruto, l'ancien ministre de l'Industrie Henry Kosgey et le journaliste Joshua Sang qui se sont présentés devant les juges. L'audience visait essentiellement à leur notifier les charges portées contre eux. Ils ont tous clamé leur innocence. Les trois suspects ont comparu librement, mais la chambre a rappelé qu'ils pourraient faire l'objet de mandats d'arrêt si des appels à la violence étaient proférés au Kenya.
Vendredi après-midi, la chambre préliminaire devait entendre le vice-Premier ministre et ministre des Finances, Uhuru Kenyatta, le secrétaire général du gouvernement, Francis Muthaura, et le directeur général du service postal, Mohammed Hussein Ali, chef de la police à l'époque des faits.
Toujours à la CPI, mais cette fois-ci, au sujet des crimes en Côte d'Ivoire, Luis Moreno Ocampo a demandé qu'un Etat - partie le saisisse pour qu'il puisse ouvrir une enquête sur les « tueries systématiques et généralisées » dans ce pays d'Afrique de l'ouest. La Côte d'Ivoire n'a pas ratifié le traité de Rome établissant la Cour, mais en revanche, elle en a reconnu la compétence. Si un Etat parmi les 114 qui sont parties à la Cour saisit le procureur, ce dernier pourra ouvrir rapidement une enquête.
Dans le procès du sénateur et ancien chef rebelle congolais, Jean-Pierre Bemba, c'est le procureur général de Bangui, en Centrafrique, qui a déposé au début de la semaine. Interrogé mercredi sur le rôle du chef de l'Etat libyen, Mouammar Kadhafi, dans la guerre en Centrafrique, Firmin Feindiro a affirmé que des avions libyens avaient été impliqués, aux côtés des hommes de Bemba, dans des opérations en Centrafrique. Bemba avait dépêché des hommes en Centrafrique à la demande du président Ange-Félix Patassé qui n'arrivait pas à contenir les rebelles de François Bozizé. Bemba répond de crimes commis par ces troupes en Centrafrique en 2002 et 2003.
Pour terminer, le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) basé à Arusha, en Tanzanie, a déclaré jeudi « formellement » close la défense de l'ex-ministre de la Jeunesse, Callixte Nzabonimana, sous réserve de l'audition de deux témoins supplémentaires français.
ER/GF
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