Arrêté le 25 mai par les militaires congolais dans l'est de la RDC où il se cachait, M. Munyagishari a été transféré au centre de détention du TPIR, à Arusha, en Tanzanie, le 14 juin.
Ancien président des miliciens Interahamwe pour la ville de Gisenyi (nord-ouest du Rwanda), il était recherché depuis 2005.
« Je plaide non coupable », a-t-il déclaré à la lecture de chacun des chefs d'accusation portés contre lui : entente en vue de commettre le génocide, génocide ou alternativement complicité de génocide, assassinats et viols.
Il est accusé d'avoir « recruté, entraîné et dirigé les miliciens Interahamwe dans des tueries et des viols en série de femmes tutsies à Gisenyi et au-delà, entre avril et juillet 1994 ».
Le juge Dennis Byron, qui présidait l'audience, lui a promis un procès équitable, l'assurant qu'il bénéficierait de la présomption d'innocence aussi longtemps que sa culpabilité ne serait pas prouvée au-delà de tout doute raisonnable.
Le procureur Hassan Bubacar Jallow a cependant déjà annoncé qu'il avait l'intention de déposer devant les juges une demande de renvoi de cette affaire vers un pays qu'il n'a pas nommé.
Le TPIR recherche encore 9 fugitifs dont le plus célèbre est le richissime homme d'affaires Félicien Kabuga, présenté par l'accusation comme le principal argentier du génocide des Tutsis.
ER/GF
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