François Bazaramba, aujourd'hui âgé de 60 ans, a été condamné en juin 2010 par le tribunal d'Itä-Uusimaa, qui l'a jugé coupable d'avoir commis des actes en 1994 avec "l'intention de détruire tout ou partie des Tutsi rwandais en tant que groupe (ethnique)".
Ce procès est le premier pour génocide devant un tribunal finlandais.
Ouvert en août dernier à Helsinki, le procès en appel se poursuit actuellement à Kigali dans une salle équipée d'un système de vidéo conférence, qui permet au pasteur accusé et à un second avocat resté à ses côtés en Finlande de participer aux débats et de contre-interroger les témoins.
Les audiences de Kigali devraient durer cinq semaines, au cours desquelles 39 témoins du procureur et de la défense seront entendus.
Après ces auditions, la cour se déplacera en Tanzanie, puis en Zambie pour entendre d'autres témoignages.
Réfugié depuis 2003 en Finlande où il avait demandé l'asile, le pasteur a été arrêté en avril 2007. Au cours du procès en première instance entamé en septembre 2009, quelque 68 témoins avaient été entendus.
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