La Bolivie s'est jointe à la procédure intentée contre Israël devant la Cour internationale de justice par l'Afrique du Sud, qui allègue que l'offensive israélienne à Gaza viole la Convention de l'ONU sur le génocide, a déclaré la cour mercredi.
Le pays sud-américain est le dernier pays en date, après notamment la Colombie, la Libye, l'Espagne et le Mexique, à se joindre à cette procédure contre Israël, qui nie avec véhémence les accusations.
La Bolivie avait déjà annoncé en novembre qu'elle rompait ses relations diplomatiques en raison de ce qu'elle décrivait comme des attaques "disproportionnées" à Gaza par Israël. Israël avait dénoncé cela comme une "capitulation face au terrorisme".
Dans une décision du 26 janvier qui a fait la une des journaux du monde entier, la CIJ a demandé à Israël de faire tout son possible pour empêcher tout acte de génocide lors de ses opérations militaires à Gaza.
La cour a également ordonné à Israël de garantir un "accès sans entrave" aux enquêteurs mandatés par l'ONU pour examiner les allégations de génocide.
L'Afrique du Sud a sollicité la CIJ plusieurs fois, arguant que la situation humanitaire désastreuse dans la bande de Gaza obligeait la cour à émettre de nouvelles mesures d'urgence.
"La guerre génocidaire d'Israël continue et les décisions de la cour restent lettre morte pour Israël", a déclaré la Bolivie dans sa requête rendue publique mercredi.
Bien que les décisions de la CIJ soient juridiquement contraignantes, la cour ne dispose d'aucun moyen concret pour les faire respecter.
En juillet, la CIJ a rendu, dans une affaire distincte, un avis consultatif selon lequel l'occupation israélienne du territoire palestinien était "illégale" et devait cesser dès que possible.
La campagne israélienne à Gaza a tué au moins 42.010 personnes, en majorité des civils, selon les chiffres fournis par le ministère de la Santé du territoire contrôlé par le Hamas. L'ONU a qualifié ces chiffres de fiables.
L'offensive israélienne a été déclenchée par l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.205 personnes en Israël, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels israéliens qui incluent les otages tués en captivité.