La CPI annonce qu'une audience-clé concernant Joseph Kony aura lieu en son absence

1 min 20Temps de lecture approximatif

La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé mardi la tenue d'une audience-clé dans l'affaire visant le fondateur de la sanglante rébellion ougandaise de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), Joseph Kony, en l'absence de celui-ci, en cavale depuis près de 20 ans.

"L'audience se tiendra à une date qui sera annoncée ultérieurement," a indiqué dans un communiqué la Cour, qui siège à La Haye, aux Pays-Bas.

La Chambre préliminaire III de la Cour pénale internationale "a rendu une décision concluant que toutes les conditions requises pour tenir une audience de confirmation des charges en l'absence du suspect Joseph Kony sont désormais remplies," peut-on lire dans ce communiqué.

L'audience de confirmation des charges a pour but de déterminer s'il y a des motifs substantiels de croire que le suspect a commis chacun des crimes reprochés.

Joseph Kony est accusé de 36 chefs de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, parmi lesquels le meurtre, les traitements cruels, la réduction en esclavage, le viol et les attaques dirigées contre la population civile en 2003 et 2004 dans le nord de l'Ouganda.

M. Kony avait fondé la LRA dans les années 1980 dans le but d'établir un régime fondé sur les Dix Commandements.

Cette guérilla, qui pendant trente ans a terrorisé de larges zones d'Afrique centrale, est accusée d'être responsable de la mort de plus de 100.000 personnes et de l'enlèvement de 60.000 enfants, garçonnets transformés en soldats et fillettes en esclaves sexuelles.

Traqué depuis de nombreuses années, Joseph Kony demeure introuvable.

"Toutes les mesures raisonnables ont été prises pour assurer sa comparution et l'informer des charges retenues à son encontre ainsi que de la date de l'audience de confirmation des charges", a précisé la Cour.

Le communiqué explique que le Statut de Rome autorise la confirmation des charges au stade préliminaire en l'absence du suspect.

Néanmoins, "si les charges sont confirmées, l'affaire ne pourra passer au procès que si l'accusé est présent devant la Chambre de première instance", précise la CPI.