Soudan: Washington suit l'ONU et sanctionne un responsable des paramilitaires

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Les Etats-Unis ont imposé mardi, dans le sillage du Conseil de sécurité de l'ONU, des sanctions financières visant un responsable des paramilitaires Forces de soutien rapide (FSR), en raison de sa responsabilité dans les violences au Soudan.

Le général Abdul Rahman Juma Barakallah a été sanctionné "pour son rôle de dirigeant au sein des Forces de soutien rapide (RSF), responsable des violences continues contre les civils au Soudan depuis avril 2023", a indiqué dans un communiqué le Bureau des avoirs étrangers du département du Trésor, l'Ofac.

Washington précise que "cette action s'inscrit dans le cadre" de la décision du Conseil de sécurité de l'ONU, vendredi, qui avait ajouté ce responsable à la liste des individus soumis à des sanctions en raison de leurs actions au Soudan.

L'ONU a également ajouté à sa liste un autre responsable des FSR, qui avait été sanctionné par Washington en mai, Osman Mohamed Hamid Mohamed.

Abdul Rahman Juma Barakallah "a mené la campagne des RSF au Darfour occidental, marquée par allégations crédibles de violations graves des droits de l'homme, y compris le ciblage de civils, des violences sexuelles liées aux conflits et des violences avec des motivations ethniques", détaille le Trésor.

"Les États-Unis restent concentrés sur la nécessité de mettre un terme à ce conflit et appellent les deux parties à participer aux pourparlers de paix et garantir les droits humains fondamentaux de tous les civils Soudanais", a commenté le sous-secrétaire au Trésor par intérim responsable du terrorisme et du renseignement financier, Bradley Smith, cité dans le communiqué.

Une guerre oppose depuis avril 2023 l'armée soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux FSR de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo.

Ce conflit a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de 11 millions de personnes, dont 3,1 millions se sont aujourd'hui réfugiées hors de ses frontières, selon l'Organisation internationale pour les migrations.

Le pays vit également l'une des pires crises humanitaires de l'histoire récente, les deux camps étant accusés de crimes de guerre, d'avoir ciblé des civils et d'avoir bloqué l'aide humanitaire.