L'Ukraine a accusé mardi les forces russes d'avoir tué par balles cinq soldats ukrainiens qui s'étaient rendus dans la région de Donetsk, sur le front Est, énième incident de ce genre ces derniers mois dénoncé par Kiev.
Les faits se sont produits le 13 novembre dans le village de Petrivka, près de Pokrovsk, une ville d'importance pour la logistique de l'armée ukrainienne, a indiqué dans un communiqué le parquet régional de Donetsk.
"Cinq militaires ukrainiens ont reculé et se sont cachés dans une maison, qui a ensuite été encerclée par l'ennemi", a précisé le parquet.
Les soldats russes "les ont faits prisonniers et les ont forcés, sans arme, à sortir de l'abri et à s'allonger sur le sol" avant de les exécuter "à l'arme automatique", a-t-il poursuivi.
Les autorités ukrainiennes ont ouvert une enquête pour "crime de guerre" et "meurtre prémédité", a indiqué le parquet général.
La Russie n'a pas répondu à ces accusations dans l'immédiat.
L'Ukraine possède des informations sur au moins 102 prisonniers de guerre exécutés par l'armée russe depuis le début de l'invasion en février 2022, a affirmé fin octobre le commissaire ukrainien aux droits humains Dmytro Loubinets, selon lequel le nombre réel de ces crimes est "bien plus important".
Un responsable du parquet général ukrainien, Iouriï Biélooussov, avait lui déclaré début octobre que le nombre d'exécutions de prisonniers de guerre ukrainiens avait commencé à augmenter fin 2023 et que la majorité écrasante de ces crimes ont eu lieu cette année.
L'Ukraine et la Russie se sont mutuellement accusés d'avoir tué des prisonniers de guerre depuis le début de l'invasion russe.
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme affirme avoir "documenté de nombreuses violations du droit international humanitaire à l'encontre des prisonniers de guerre, y compris des cas d'exécutions sommaires de prisonniers de guerre russes et ukrainiens".