Amnesty International a souligné dimanche que les auteurs des crimes perpétrés sous le pouvoir de Bachar al-Assad devaient être jugés lors de "procès équitables" excluant la peine de mort, saluant une "opportunité historique" de rompre la spirale de violence.
"Les auteurs présumés de crimes relevant du droit international et d'autres violations graves des droits de l'homme doivent faire l'objet d'enquêtes, et le cas échéant poursuivis pour leurs crimes dans des procès équitables excluant la peine de mort", a déclaré la secrétaire générale d'Amnesty International Agnès Callamard dans un communiqué.
"Amnesty international appelle les forces d'opposition à rompre avec la violence du passé", a encore déclaré l'ONG, appelant "toutes les parties du conflit à respecter pleinement les lois de la guerre".
"Cela inclut l'obligation de ne pas s'attaquer à celui qui montre clairement sa volonté de se rendre, y compris les forces gouvernementales, et de traiter tout prisonnier avec humanité", ajoute-t-elle.
"Après cinq décennies de brutalité et de répression, le peuple de Syrie pourrait avoir enfin la possibilité de vivre sans peur et dans le respect des droits", a encore déclaré Mme Callamard, rappelant que le gouvernement de Bachar al-Assad, tout comme celui de son père Hafez al-Assad, avait été marqué par "un catalogue effrayant de violations des droits de l'homme", incluant "des attaques à l'arme chimique (...) et autres crimes de guerre ainsi que les meurtres, tortures, disparitions forcées et extermination qui relèvent du crime contre l'humanité".
L'ONG appelle également à "collecter et préserver les preuves des crimes commis" de manière à documenter le travail ultérieur de la justice.