« Mugesera comparaîtra devant un tribunal dans sept jours, lors d'une audience qui examinera si les deux parties sont prêtes pour commencer le procès sur le fond », indique le parquet général du Rwanda, dans un communiqué.
« Comme toute personne en procès devant un tribunal rwandais, Léon Mugesera sera assisté d'avocats de son choix à toute étape » de la procédure contre lui, poursuit le communiqué en anglais.
« Le Rwanda a aboli la peine de mort en 2007 et entretient une forte collaboration avec les Nations unies en matière de justice et de questions des droits de l'homme », fait valoir le parquet général.
« Les Nations unies ont fait confiance au Rwanda en lui confiant des criminels de guerre de la Sierra Leone et le HCR a déclaré le pays sûr pour le retour des réfugiés », argumente encore le communiqué.
Des condamnés du Tribunal spécial sur la Sierra Leone sont actuellement détenus dans une prison rwandaise.
Mugesera, un linguiste originaire du nord du Rwanda, vivait au Canada depuis 1993 et avait réussi à repousser son extradition durant plusieurs années grâce à de multiples recours judiciaires.
Il était réclamé par la justice rwandaise depuis 1995 pour un célèbre discours prononcé en novembre 1992 lors d'un meeting de son parti. Au moment des faits pour lesquels il est poursuivi, Mugesera était vice-président pour la préfecture de Gisenyi (nord) du parti de l'ex-chef de l'Etat Juvénal Habyarimana.
A son arrivée à Kigali, Mugesera a reçu des autorités rwandaises l'acte d'accusation contre lui.
La police dispose d'un délai maximum de 72 heures pour remettre son dossier au parquet général.
ER/GF
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