Léoncie Bongwa, épouse de l'ancien ministre des Transports André Ntagurera, acquitté de toutes charges par le TPIR il y a six ans, a renforcé la défense d'alibi de l'accusé, en déclarant que celui-ci n'avait pas quitté Kigali entre le 6 et le 12 avril 1994.
L'accusation affirme qu'entre le 6 et le 8 avril 1994, Ngirabatware s'était rendu dans sa préfecture d'origine, Gisenyi, pour distribuer armes et grenades et inciter la population à tuer des Tutsis,
Témoignant en français, Léoncie Bongwa a expliqué à la chambre qu'elle se trouvait aux dates en question en compagnie de l'accusé, au camp de la Garde présidentielle à Kigali.
"La nuit de notre arrivée le camp a été attaqué. J'ai vu Ngirabatware apeuré. Je pensais que les hommes avaient plus de courage que les femmes mais il tremblait et se lamentait", a-t-elle expliqué.
Léoncie Bongwa a affirmé avoir quitté la Garde présidentielle dans l'après-midi du 8 avril pour se rendre à l'ambassade de France où elle a retrouvé Ngirabatware et sa famille, arrivés avant elle.
Les deux familles ont ensuite été évacuées dans la matinée du 12 avril vers l'aéroport de Kigali, où elles ont pris un vol pour le Burundi.
Le procès continue mardi. Ngirabatware est accusé d'entente en vue de commettre le génocide, génocide et incitation à commettre le génocide.
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