L'ex-top modèle britannique Naomi Campbell a annoncé mercredi faire appel de l'interdiction de diriger une organisation caritative décrétée à son encontre après la découverte d'importantes dépenses inappropriées au sein de son association de lutte contre la pauvreté.
En septembre, une enquête du régulateur britannique Charity Commission a révélé que seulement 8,5% des dépenses de son organisation "Fashion for relief", destinée à lutter contre la pauvreté, avaient été consacrées à des subventions caritatives entre avril 2016 et juillet 2022.
Plusieurs dépenses somptuaires avaient été épinglées, comme une note d'hôtel cinq étoiles, d'un montant de 7.800 livres (soit 9.400 euros) pour trois nuitées. La note incluait des frais de spa, de service d'étage ou encore l'achat de cigarettes et de produits de l'hôtel.
"Fashion for relief" a ensuite été radiée du registre des associations et la top modèle de 54 ans s'est vue privée du droit de diriger une organisation caritative au Royaume-Uni pendant cinq ans.
Dans une déclaration transmise à la presse mercredi, Naomi Campbell a indiqué avoir été autorisée par la justice à faire appel, exprimant sa "reconnaissance".
Le dossier doit être examiné vendredi par un tribunal, selon l'agence de presse britannique PA.
Naomi Campbell a nié à nouveau avoir "entrepris ce travail philanthropique pour un gain personnel" et expliqué vouloir que "les responsables (dans cette affaire) rendent des comptes".
Elle affirme qu'un faux compte email, usurpant son identité, a été utilisé dans des échanges avec les avocats.
"Je veux mettre en lumière la facilité avec laquelle il est possible de falsifier des identités en ligne", a écrit la star des podiums des années 90.
En septembre, elle avait qualifié de "profondément erronées" les conclusions de l'enquête. Elle avait assuré ne "pas être impliquée dans les opérations de l'association au quotidien" et avoir "confié la gestion juridique et opérationnelle à d'autres".
La carrière de Naomi Campbell a été entachée de plusieurs scandales, comme celui "des diamants du sang". Elle avait reconnu avoir reçu des diamants bruts de la part de l'ex-président libérien Charles Taylor, condamné pour crimes contre l'humanité commis pendant la guerre civile en Sierra Leone.
En 2007, elle avait été condamnée à cinq jours de travaux d'intérêt général à New York pour avoir jeté son téléphone sur une assistante.