L’universitaire et ancien homme politique rwandais, extradé du Canada en janvier, souhaite que les débats se déroulent en français.
Mugesera, qui était recherché par la justice rwandaise depuis 1995, est poursuivi notamment pour un discours en langue rwandaise prononcé en 1992 lors d’un meeting de son parti, le MRND, alors parti présidentiel.
Le procureur ne veut pas que le message, considéré comme l’un des éléments déclencheurs du génocide des Tutsis de 1994, sorte de son contexte et de sa langue.
Pour sa part, l’accusé affirme ne pas maîtriser la terminologie juridique en langue rwandaise.
Dans cette célèbre intervention, l’orateur avait appelé les Hutus à renvoyer les Tutsis « chez eux en Ethiopie », en les faisant passer par la rivière Nyabarongo, dans laquelle des Tutsi furent jetés vifs ou morts deux ans plus tard.
SRE/ER/GF