Les juges d’appel ont également confirmé sa culpabilité pour génocide et extermination.
La chambre a rejeté, dans leur intégralité, tous les motifs d’appel de Kanyarukiga qui avait dénoncé des vices dans l’acte d’accusation, des violations de ses droits pendant le procès en première instance, une mauvaise appréciation de son alibi ainsi qu’une peine jugée excessive.
Les juges ont également débouté le procureur qui avait requis une peine plus lourde.
Selon le jugement confirmé, Kanyarukiga a participé, dans la matinée du 16 avril 1994 à une réunion qui visait à détruire l’église catholique de Nyange (ouest du Rwanda) où plusieurs tutsis avaient cherché refuge.
Lors de cette réunion, il a dit, selon le tribunal, que l’édifice devait être démoli et qu’il en construirait un autre en trois jours.
L’église fut rasée par un bulldozer en pleine journée, ensevelissant près de 2.000 Tutsis qui s’y trouvaient.
Kanyarukiga a été arrêté en Afrique du Sud le 16 juillet 2004 et transféré 3 jours après au centre de détention du TPIR à Arusha, en Tanzanie.
Ce sont en tout quatre personnes qui ont été inculpées au TPIR pour le massacre de Nyange. Il s’agit, en plus de Kanyarukiga, de vicaire de la paroisse, Athanase Seromba condamné définitivement à la prison à vie, de l’ancien maire de l’endroit Grégoire Ndahimana qui a écopé de 15 ans de réclusion le mois dernier et d’un ancien magistrat du parquet en fuite Fulgence Kayishema.
ER/JC