Domitille Mukantaganzwa, secrétaire exécutive du SNJG, a expliqué à l’Agence Hirondelle que « des descentes sur le terrain allaient être menées pour assurer notamment l’exécution des jugements liés aux procès pour biens pillés ou détruits »..
Selon la même source, la cérémonie de clôture sera présidée par le président Paul Kagame. La veille, le SNJG aura présenté ses différents rapports finals au cours d’une conférence internationale
La date de clôture correspond à la célébration du 10eme anniversaire du processus gacaca, officiellement lancé le 18 juin 2002.
Depuis le lancement effectif des procès en 2005, les tribunaux gacaca ont connu au total 1.951.388 procès, dont un peu plus de 1,2 million dans la catégorie « pillage et destruction de biens ». « C’est le nombre de procès menés et non celui des personnes jugées, certains auteurs présumés s’étant retrouvés dans plusieurs procès différents », a précisé Domitille Mukantaganzwa.
Estimé à plus d’un million, « le nombre exact de personnes jugées dont la liste nominative est en train d’être finalisée sera disponible à la clôture », a indiqué Madame Mukantaganzwa. Selon un rapport provisoire du SNJG, 79% des personnes jugées dans la 1ere catégorie ont été condamnées contre 21% acquittées ; 67% ont été condamnées contre 33% acquittées dans la 2eme catégorie ; et 96% ont été condamnées contre 4% acquittées dans la 3eme catégorie des pilleurs.
Selon le même rapport, le processus dans son ensemble a coûté environ 50 millions de dollars américains, le gouvernement rwandais ayant participé à hauteur de 62,77 % et les bailleurs de fonds à 37,23%.
Inspirés des anciennes assemblées villageoises lors desquelles les sages, assis sur le gazon (gacaca, en langue rwandaise) réglaient les différends, les gacacas étaient chargées de juger les auteurs présumés du génocide à l'exception de planificateurs de haut niveau (national et provincial) relevant de la compétence de la justice conventionnelle.
Le système a été souvent critiqué par des organisations des droits de l'homme comme Human Rights Watch et Amnesty qui ont dénoncé un large éventail de violations des principes de l'équité.
SRE/GF