Cet événement, qui avait été plusieurs fois reporté depuis 2007, en raison, selon les autorités, de la découverte de nouveaux éléments de preuves et de la complexité de certaines affaires, s’est déroulé au siège du Parlement.
« Le processus gacaca a réaffirmé la capacité des Rwandais à trouver des solutions à leurs propres problèmes», a déclaré Paul Kagame. «La justice gacaca a été directement administrée par le peuple et au nom du peuple », a poursuivi le chef de l’Etat. Pour lui, gacaca « a bien servi le peuple rwandais et au- delà même de nos attentes (…) il n’y avait pas meilleure alternative ».
Les travaux de ces tribunaux inspirés de la tradition rwandaise avaient démarré le 18 juin 2002, avec le lancement de la phase de « collecte des informations » sur le déroulement du génocide, une sorte d’instruction menée publiquement, avec la participation de témoins et victimes. Les procès proprement dits avaient démarré en mars 2005 dans quelques juridictions pilotes, avant de se généraliser par la suite à l’ensemble du pays.
Paul Kagame a assuré que la clôture des gacacas ne consacrait pas l’impunité pour les auteurs qui auraient échappé au processus. Des mécanismes juridiques ont été prévus pour juger d'éventuels nouveaux accusés, a-t-il expliqué.
Au cours de cette cérémonie, à laquelle participaient une trentaine de délégations de pays étrangers, le ministre de la Justice Tharcisse Karugama a remis au chef de l’Etat le rapport final des gacacas, un pavé incluant la liste nominative de toutes les personnes jugées par les tribunaux.
SRE-ER/GF