« Mon message à ceux qui sont impliqués dans cet acte criminel est clair : arrêtez la destruction de biens religieux maintenant. C’est un crime de guerre pour lequel mes services sont pleinement autorisés à enquêter », a déclaré Fatou Bensouda à l’AFP depuis Dakar, où elle est actuellement en visite. Le Mali a ratifié le traité de la Cour en août 2000 et la procureure a donc, légalement, la possibilité d’ouvrir une enquête après avoir demandé l’aval des juges. Le gouvernement malien a menacé, au cours du week-end, de poursuivre les auteurs de ces crimes au Mali et à l’étranger.
A la demande de Bamako, l’Unesco avait, le 28 juin, inscrit Tombouctou sur la liste du patrimoine mondial en danger. Mais lundi matin, les islamistes poursuivaient la destruction des lieux saints en brisant la porte sacrée de la mosquée Sidi Yayia, datant du XVème siècle.
Plusieurs groupes islamistes, liés à Al-Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi), ont profité du coup d’Etat militaire du 22 mars à Bamako pour s’emparer du nord du Mali.
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