De nombreuses organisations de journalistes en France ont pointé "une hécatombe d'une magnitude jamais vue" pour leurs confrères à Gaza, avec près de 200 morts en 18 mois, en appelant à des rassemblements mercredi à Paris et à Marseille.
"L'armée israélienne cherche à imposer un black-out médiatique sur Gaza, à réduire au silence, autant que possible, les témoins des crimes de guerre commis par ses troupes", critiquent ces organisations, parmi lesquelles les syndicats de journalistes SNJ, CGT et CFDT, Reporters sans frontières, la Fédération internationale des journalistes, et une quarantaine de sociétés de journalistes ou rédactions de divers médias dont l'AFP.
"Cette volonté de faire obstacle à l'information se traduit également par le refus du gouvernement israélien de laisser la presse étrangère pénétrer dans la bande de Gaza", soulignent-elles dans cette tribune publiée par Le Monde.
Ces organisations appellent à des rassemblements simultanés mercredi à 18H00 devant l'Opéra Bastille à Paris, et sur le Vieux-Port à Marseille.
Le collectif déplore également "la mort des quatre journalistes israéliens qui ont péri dans l'attaque terroriste menée par le Hamas le 7 octobre 2023, ainsi que celle de neuf confrères libanais et d'une consoeur syrienne lors de frappes israéliennes".
La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent perpétrée le 7 octobre 2023 par le Hamas contre le sud d'Israël.
Cette attaque a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. Sur 251 personnes alors enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza dont 34 mortes, selon l'armée.
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé dimanche qu'au moins 1.574 Palestiniens avaient été tués depuis la reprise des opérations militaires israéliennes le 18 mars, portant à 50.944 le nombre de morts à Gaza depuis le début, il y a 18 mois, de la riposte israélienne.