L’appel a été lancé lors d’une conférence de presse conjointe par le procureur général du Rwanda Martin Ngoga et l’ambassadeur itinérant des Etats-Unis pour les crimes de guerre, Stephen Rapp, arrivé au Rwanda en provenance de la RDC.
« C’est une chose de dire qu’il y a un acte d’accusation de la CPI mais cela n’a pas de sens si aucun effort conséquent n’est déployé pour l’arrêter », a déclaré Ngoga, dont les propos étaient repris mardi sur Radio Rwanda.
La communauté internationale sait que Mudacumura se trouve en RDC et elle y est présente à travers sa Force internationale, la MONUSCO, a déclaré le magistrat rwandais.
Abondant dans le même sens, le diplomate américain a indiqué que l’arrestation devrait être d’autant plus facile que « les Nations unies sont à l’œuvre sur place ».
Les juges de la CPI ont lancé le 14 juillet un mandat d'arrêt contre le chef rebelle hutu rwandais, pour neuf chefs de crimes de guerre, notamment meurtres, attaques contre la population civile et pillages commis en 2009 et 2010, en RDC.
Mudacumura, 58 ans, est vice-président des FDLR et chef suprême des Forces Combattantes Abacunguzi (FOCA), la banche armée des FDLR.
La République démocratique du Congo a ratifié le Statut de Rome, traité fondateur de la CPI, s'engageant ainsi à coopérer avec la Cour, qui ne dispose pas de force de police propre et compte sur les Etats pour lui livrer ceux qu'elles veut juger.Des poursuites avaient été lancées par la CPI contre un autre haut responsable des FDLR, Callixte Mbarushimana, leur secrétaire exécutif, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre en RDC. Mbarushimana a cependant été libéré en décembre 2011, les éléments de preuve présentés contre lui par l'accusation n'ayant pas été jugés assez solides par les juges.
La CPI recherche par ailleurs le général mutin tutsi congolais Bosco Ntaganda, également pour crimes commis en RDC.
SRE-ER/GF