Le Rwanda n’est partie au statut de Rome de créant la cour. Le texte est entré en vigueur en juillet 2002.
Kigali est accusé par Kinshasa se soutenir les rebelles congolais du Mouvement du 23 mars (M 23) dont l’un des dirigeants, le général dissident Bosco Ntaganda, est recherché par la CPI pour crimes commis dans l’est de la République démocratique du Congo(RDC).
Le chef de l’Etat rwandais a dénoncé « un tribunal pour les Africains, ceux qui désobéissent » aux ordres des puissances occidentales. Fustigeant cette « loi de la jungle », le président Kagame a décrit la Cour internationale, comme un nouveau « bâton politique pour battre les Africains ».
«Ils critiquent ceux qui enrôlent les enfants (parmi les combattants), mais ne poursuivent pas ceux qui tuent et violent les enfants », a-t-il encore dénoncé.
S’agissant de la situation en RDC, les premiers à blâmer sont, selon lui, le gouvernement de Kinshasa « qui néglige son peuple » (les Rwandophones de l’est du pays) et la communauté internationale. Pour Kagame, le monde et les dirigeants congolais souffrent de « déficit idéologique ».
« Ces Rwandophones sont persécutés chaque jour » sans que « les donneurs de leçons en matière des droits de l’homme » lèvent le petit doigt.
Le chef de l’Etat rwandais a clos son discours en exhortant les pays pauvres à « refuser l’injustice ».
Plusieurs pays occidentaux ont décidé ces derniers mois de suspendre une partie de leur aide au Rwanda, suite à son soutien présumé au M 23.
La semaine dernière, c'est l'Union européenne qui a annoncé reporter toute nouvelle décision concernant les aides budgétaires supplémentaires versées au Rwanda, attendant des « clarifications » sur son rôle dans le conflit et « son engagement constructif dans la quête de solutions ».
ER/GF