Au cours de sa visite au Kenya, la magistrate gambienne a notamment rencontré mardi le président Mwai Kibaki et le Premier ministre Raila Odinga. Jeudi, elle a déclaré à la presse avoir fait part aux deux responsables de ses « préoccupations », affirmant que Nairobi ne répondait pas dans de bons délais aux requêtes en rapport avec les investigations.
Le procureur de la CPI poursuit pour crimes contre l’humanité commis en 2007-2008 l’actuel vice-Premier ministre kényan Uhuru Kenyatta, l’ancien directeur de cabinet à la présidence Francis Muthaura, le député William Ruto et le journaliste Joshua Sang.
Kibaki et Odinga ont assuré la Cour de « leur volonté de garantir que les requêtes encore pendantes soient traitées dans les délais et de façon effective », a indiqué Bensouda devant les journalistes.
Elle a ajouté qu’elle attendait également du Kenya des informations sur les avoirs des quatre accusés. Selon le statut de Rome créant la CPI, le procureur a le droit de demander le gel ou la saisie des biens appartenant aux accusés.
En cas de verdict de culpabilité, les avoirs saisis sont remis au Fond créé pour aider les victimes.
Les violences post-électorales de 2007-2008 avaient fait plus d’un millier de morts. Deux des personnalités poursuivies par la CPI pour ces crimes, Kenyatta et Ruto, sont candidats à la prochaine présidentielle prévue en mars 2013 alors que leur procès doit s’ouvrir le mois suivant.
Bensouda a assuré lundi, au premier jour de sa visite, que le résultat de l’élection n’influencerait point le processus judiciaire international en cours.
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