Au cours de cette conférence qui se tiendra du 26 au 28 novembre, le TPIR entend partager son expérience avec d’autres juridictions, nationales ou internationales, selon un communiqué en anglais du tribunal.Basé à Arusha, dans le nord de la Tanzanie, le TPIR est le premier à avoir établi la jurisprudence selon laquelle le viol peut constituer un acte de génocide.« Plus de la moitié des 93 personnes inculpées par le TPIR ont été accusées de crimes de violences sexuelles», rappelle le tribunal qui souligne que le procureur Hassan Bubacar Jallow« a produit deux projets de manuels des meilleures pratiques en matière de poursuites pour ces crimes.Près d’une centaine de représentants de tribunaux internationaux et de juridictions nationales débattront des recommandations de ces manuels, selon le communiqué.Ces discussions permettront à Jallow de peaufiner son travail, en élaborant une sorte de guide pratique.Au Rwanda, un tiers des femmes violées pendant le génocide des Tutsis de 1994 ont, de ce fait, été contaminées par le virus du sida, selon des associations locales.La région des Grands lacs africains dont fait partie le Rwanda continue d’être le théâtre de conflits armés lors desquels sont perpétrées des violences sexuelles massives, notamment en République démocratique du Congo.La nouvelle procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, de nationalité gambienne comme Jallow, place les crimes sexuels parmi ses priorités.ER/JC/GF