Sadi Bugingo, ancien homme d’affaires dans l’est du Rwanda, est accusé d'avoir assisté à des réunions au cours desquelles des meurtres ont été planifiés ou commandités, ainsi que d'avoir participé à l'organisation de ces meurtres et au transport de leurs auteurs. Selon le quotidien privé rwandais le New Times, le procureur Marit Formo a expliqué qu’il n’y avait « pas de circonstances atténuantes » possibles dans cette affaire.
Le réquisitoire a également été rapporté par l’AFP. La défense devrait prononcer sa plaidoirie mercredi, selon les deux sources.
Les faits reprochés à Bugingo portent sur plusieurs épisodes remontant à avril 1994, dans l’ancienne préfecture de Kibungo : une tuerie dans un bâtiment administratif, une autre dans l'enceinte d'une église catholique et le massacre, à plusieurs occasions, d'individus réfugiés dans un hôpital.
Aujourd’hui âgé de 47 ans, l’homme travaillait comme agent d'entretien avant son arrestation l'an dernier. Son procès, le premier jamais organisé en Norvège pour actes de génocide, a débuté le 25 septembre. Depuis le mois dernier, la chambre entendait en vidéo-conférence depuis Kigali plusieurs témoins de l’accusation et de la défense. D’autres témoins s’étaient auparavant déplacés à Oslo pour leur audition.
Kigali avait souhaité l’extradition de l’accusé mais la demande ne pouvait être retenue, Bugingo ayant obtenu la nationalité norvégienne
L’homme était arrivé en Norvège en 2001 dans le cadre d’un regroupement familial.
ER/JC