Le Standard Digital rapporte les propos du procureur général Githu Muigai. Selon le journal en ligne, le responsable kényan a rejeté les informations faisant état d’une réticence du gouvernement à fournir certaines données à la Cour.
L’actuel vice-Premier ministre du Kenya, Uhuru Kenyatta, l’ancien directeur de cabinet de la présidence Francis Muthaura, le député William Ruto et le journaliste Joshua Sang sont poursuivis par la CPI pour crimes contre l’humanité commis durant les violences post-électorales de 2007-2008.
« Nous avons coopéré avec la CPI depuis le début du dossier. Même en ce moment, j’ai cinq lettres que j’envoie à la Cour », a déclaré le procureur général cité par le Standard Digital.
Fatou Bensouda avait déclaré, au terme de sa visite au Kenya en octobre, avoir évoqué avec les plus hauts responsables du pays dont le président Mwai Kibaki, des demandes d’informations restées sans réponse.
« Aucun Kényan n’est au-dessus de la loi. Nous continuerons à travailler étroitement avec la CPI », a assuré Muigai.
Deux des quatre kényans poursuivis par la CPI, Uhuru Kenyatta et Ruto, sont candidats à la prochaine élection présidentielle prévue début mars 2013, soit un mois avant la date fixée pour l’ouverture de leurs procès.
Bensouda a prévenu que le résultat du scrutin ne changerait pas le cours des poursuites engagées.
ER/GF