Maire de Kagano, dans l’ancienne préfecture de Cyangugu, Jean-Pierre Sewabeza était jugé par le tribunal de grande instance de Rusizi (sud-ouest), selon Radio Rwanda et le journal Igihe paraissant en ligne.
« Le procureur accusait l’ancien maire de Kagano d’avoir enfermé des Tutsis dans le cachot communal où ils ont été humiliés, battus et tués, pour certains d’entre eux », a rapporté la radio.
Il était également accusé d’avoir incité aux massacres de Tutsis lors de plusieurs réunions, dont celle du 2 mai 1994 qui a été suivie de tueries de Tutsis à l’église paroissiale catholique de Nyamasheke, selon Radio Rwanda.
Dans sa défense, l’ancien maire avait reconnu avoir présidé des réunions, non pas pour appeler les Hutus à tuer les Tutsis mais pour demander l’arrêt des massacres, précise le journal en ligne Igihe.
Les arguments de Sewabeza n’ont pas convaincu le tribunal qui l’a reconnu coupable de génocide et de crimes contre l’humanité, ajoutent les deux médias.
La grande majorité des personnes qui étaient poursuivies au Rwanda pour leur rôle présumé dans le génocide des Tutsis de 1994 ont été jugées par les juridictions populaires gacacas dont les travaux ont été clos en juin dernier par le président Paul Kagame.
Après la clôture des gacacas qui ont jugé l’essentiel des présumés génocidaires, les suspects doivent comparaître devant les tribunaux conventionnels.
ER/GF